miércoles, 14 de marzo de 2007

Douleur


J’ai des bleus partout. Aux bras, aux jambes, aux coudes, aux genoux… Il ne faut pas penser que je suis une masochiste incurable, non, ce n’est pas ça. Bon, peut-être un peu. Je fais du karate.

J’ai aussi des courbatures. Aux bras, aux jambes, au ventre, au cou, partout. Mon prof me fait découvrir tous les jours des muscles dont je ne soupçonnais même pas l’existence.

Et ça fait mal. Mais c’est étrangement satisfaisant en même temps. Je considère les courbatures comme un état transitoire, je sais qu’elles vont disparaître, que ça ne dure que quelques jours. Pour moi, elles sont le prix d’un travail bien fait. De l’effort apporté, de la sueur, de l’essai quotidien d’atteindre la perfection.

Les bleus, eux, sont le résultat de mes succès. J’ai réussi à bloquer les attaques de mes partenaires, avec les bras, les jambes. Chaque fois que je les regarde je pense que ces coups étaient portés sur mon visage, mon ventre ou ma poitrine, et je pense aux conséquences si ces coups étaient arrivés à bon port.

Je sais que beaucoup d’amants d’Arts Martiaux pensent comme moi, qu’ils portent avec orgueil les stigmates de leur passion. Et je sais aussi que beaucoup de gens ne comprennent pas comment on peut être fiers de nos hématomes, de nos courbatures, de nos douleurs.

D’ici je veux répondre que la douleur est relative si elle vient d’une activité qu’on aime, que la douleur physique est bien plus supportable que celle de l’âme.

Le karate, comme les autres arts de la guerre japonais, n’est pas violent. Il y a des attaques et des défenses, c’est vrai. Comme c’est vrai que nous apprenons des façons plus effectives de frapper sur quelqu’un d’autre, mais l’entraînement sert surtout à ne devoir jamais utiliser les techniques apprises. Le karate c’est du zen en mouvement, nous offre un moment de calme et de paix intérieure pendant l’entraînement, la recherche de la perfection, les mouvements, l’harmonie entre le corps et le mental. Vu comme ça, quelques bleus et courbatures sont un mince prix à payer pour la plus grande des récompenses.

1 comentario:

  1. ouhla, t'as l'air d'avoir trop mal sur la p'tite image... ça me fait mal pour toi :-)

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