lunes, 16 de junio de 2008

200 à l'heure



On pourrait dire que c'est un slogan de ventes pour une voiture sportive, ou le titre d'un article anti-stress. La réalité est toute autre.

200€ de l'heure pour des services sexuels, prostitution, dans le langage du commun des mortels.

¿Cher? Pas tellement si on apprend que ce genre de services est ouvert à des hommes, hétérosexuels, bien placés économiquement, professionnels, ennuyés de leurs vies de tous les jours, par d'autres hommes, souvent hétérosexuels aussi, qui ont besoin d'arrondir leurs fin de mois.

J'avais entendu parler de sexe en échange de logement, de sexe en échange de promotions dans le lieu de travail, de sexe en échange d'argent. J'avais écouté maintes fois les histoires des étudiantes universitaires qui vendent leurs corps pour s'offrir des vacances à la plage, ou de celles qui aiment l'argent rapide qui sort des poches des hommes en manque d'affection ou d'expériences nouvelles.

Par contre, qu'un homme hétérosexuel déclaré vende ses services à un autre homme marié avec enfants à 200€/heure me dépasse. Je trouve bizarre le concept. Déjà, il faut ou bien avoir une imagination débordée pour pouvoir s'abstraire du fait que les fesses où l'on risque de rendre hommage au dieux de la luxure appartient à un humain du même genre, j'ai comme l'impression que ça doit être dur, dur comme pratique. (Ou plutôt, pas si dur que ça, en fin de comptes) Et, d'un autre côté... Le client peut être un gay enfermé dans l'armoire, mais celui qui fait la pute doit être ou bien vraiment désespéré ou bien réellement vicieux.

Pour le client, je pense que le fait de choisir un homme hétéro pour assouvir ses fantasmes répond au besoin de pas retrouver un personnage à plumes digne du plus moderne remake de La Cage aux Folles. Et puis une relation sentimentale hors des moments de plaisir physique devient virtuellement impossible et surtout, sécurisant.

Dans tous les cas, on apprend du nouveau tous les jours. Je suis sure que cela n'est pas neuf pour beaucoup d'entre vous, ou du moins pour certains, mais pour moi, qui suis pas forcément la plus innocente des femmes, mais peut-être des plus ingénues selon le thème à traiter, ça a quand même été un shock.