martes, 6 de marzo de 2007

Ni ju kun


Je ne prétends pas être une grande experte en philosophie orientale, et ceci n’est que mon opinion, ça n’engage que moi. D’ailleurs, le débat est ouvert, si vous voulez ajouter d’autres interprétations du texte.

Je veux commenter les vingt principes du karate. Un par un. Expliquer les principes tels que je les vois.

Karate do wa rei ni hajimari, rei ni owaru koto wo wasuru na
N’oublie pas que la voie du karate commence et finit avec le salut.

C’est le premier des vingt principes du karate do énoncés par Gichin Funakoshi, fondateur du karate moderne, pour ses élèves. La plupart des pratiquants connaissent ces principes, beaucoup d’entre eux les respectent, quelques uns essayent de les suivre pas seulement au dojo, mais aussi dans la vie de tous les jours.

J’assiste à pas mal de compétitions de karate et je suis consternée par le manque de courtoisie des sportifs. Ils ont l’air d’avoir oublié que saluer l’autre en inclinant le torse est une partie non négligeable de leur art. Ils ont l’air d’oublier que c’est un art. Je ne comprends pas comment le salut traditionnel quand on rentre sur le tatami, le salut à la table d’honneur, aux arbitres et aux rivaux s’est transformé en un hochement de tête, à peine esquissé.

La courtoisie me paraît la première des choses que quelqu’un qui n’est plus un enfant doit exercer pour vivre en société. Heureusement, nous ne vivons pas seuls mais en compagnie de nos semblables, et les règles de courtoisie existent pour que les frottements de tous les jours n’érodent pas trop notre côté civilisé et laissent ressortir les vieux instincts.

C’est vrai qu’au Japon cette courtoisie est ritualisée, exagérée, rigide, du point de vue occidental, mais c’est tout aussi vrai que ça fait partie du karate, que c’est le premier des principes énoncés par le fondateur du karate moderne, et que tout pratiquant devrait respecter au moins ce minimum. Quand tu vas combattre un rival, tu n’es pas un animal sauvage (la plupart ont, d’ailleurs, leurs propres rituels), tu es une personne très entraînée, qui connaît des règles et des techniques, qui a de bons reflexes, qui s’est préparé, souvent pendant des années pour ce moment. Pense, un seul instant, que celle ou celui que tu as en face a fait de même, et apprends à le respecter.

No hay comentarios:

Publicar un comentario