C’est comme déballer les cadeaux de Noël. Tu ne sais pas ce qu’il y a à l’intérieur, tu ne vois que les brillantes couleurs métallisées de l’enveloppe. Et tu le prends, dans tous les sens, tu le caresses, tu le secoues pour voir si tu peux deviner ce que c’est. Les doutes, les hésitations, la bataille avec le morceau de scotch qui te reste collé aux doigts, ne font qu’augmenter le désir, la sensualité du moment. Quand finalement tu arrives à soulever, ne serait-ce qu’un coin du papier et tu vois apparaître une lettre, un signe, un autre emballage, plus fin, plus alléchant.
C’est comme soulever le couvercle de la casserole qui mijote depuis des heures sur le feu et laisser les arômes de ce petit plat atteindre ton nez, envahir tes sens. L’eau à la bouche, tu t’approches du feu, savoures l’instant, et anticipes les plaisirs à venir. Plonger la cuillère et goûter du bout des lèvres et laisser les senteurs s’élever dans la bouche.
Te déshabiller suit le même chemin. Je te regarde et je ne fais que penser à ce qu’il y a en dessous. Je veux juste te prendre, te caresser au dessus du tissu, deviner la texture de ta peau en dessous. Enfouir le nez dans ton cou, m’enivrer de ton odeur, hésiter, passer les bouts de mes doigts sur ton dos, du haut en bas, te sentir respirer dans mon oreille, puis soulever un peu cet accessoire superflu pour découvrir une petite surface de peau qui ne demande qu’à être caressée, sucée, embrassée, mordue. Cette peau chaude qui frémit au contact de mes lèvres, de mes mains, de ma peau nue.
Et le désir qui monte, qui colore tes joues en rouge, qui accélère le rythme de ta respiration, qui te vole le souffle, et tes jambes qui tremblent et les palpitations de plus en plus rapides des veines de ton cou. Tes yeux fermés, ou si légèrement ouverts que je crois que tu es aveugle, que je prends ça pour une carte blanche, pour un « fais ce que tu veux », pour un abandon total à mes désirs.
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