lunes, 17 de septiembre de 2007

Deuil

Chacun porte sa peine comme il peut. Pour ceux qui ne le savent pas déjà, ma grand-mère est morte jeudi dernier.

C’était une femme courageuse. Elle s’est battue toute sa vie contre la maladie. Quatre cancers différents à quatre endroits différents. Le dernier a fauché sa vie. Ça n’avait pas un mauvais pronostique, en fin de comptes, ça avançait doucement et elle aurait pu vivre encore quelques années, mais les doses de radiothérapie, l’énorme quantité de médicaments qu’elle prenait tous les jours, les pathologies accumulées lui avaient réduit les fonctions du système immunitaire à tel point que plus rien ne marchait dans ce pauvre corps.

Elle a voulu maintenir la tête froide le plus longtemps possible, renonçant à la morphine pour alléger sa douleur, mais à la fin, elle a cédé. Elle s’est endormie pour ne plus se réveiller.

Ça fait bizarre de voir un corps couvert d’un drap sans que sa poitrine se soulève au rythme de la respiration. De le toucher et de sentir sa froideur, là où il y avait un cœur qui battait quelques minutes avant. Et de voir disparaître la moue d’angoisse et souffrance qui l’avait accompagnée les derniers mois de sa vie.

Chacun porte son deuil comme il peut. Personnellement, j’essaye de voir les bonnes choses à toutes les situations, de faire étalage d’un drôle d’humour noir, de rire, et de rappeler les bons souvenirs de la personne qui est partie. J’ai essayé de fêter son départ comme elle l’aurait fait si elle avait été là. Une nuit de rires et blagues avec les amis, une bonne bouffe avec la famille, une parole aimable pour tout le monde.

S’il existe une vie derrière celle-là, j’espère qu’elle est assise sur son nuage, fumant une cigarette, un whisky à la main, en bonne compagnie. Je veux imaginer qu’elle est redevenue la belle femme qu’elle a toujours été et qu’elle rend fous les pauvres anges blonds. J’aime l’imaginer souriante, avec son rire si caractéristique, avec sa voix si particulière.

Mais comme je suis convaincue qu’il n’existe plus rien après ce monde, je lui ai fait mes adieux quand elle était encore parmi nous, je l’ai aimée et accompagnée de mon mieux, avec mes vertus et mes défauts, je l’ai vue partir sans regretter de lui avoir caché mes sentiments.

Je l’aimais, je l’aime encore, et tant que je serai vivante, elle ne mourra pas tout à fait, son souvenir restera parmi nous.

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